Haut

Une à deux fois par mois, les équipes du GIP ARRONAX produisent du cuivre-64 à des fins de recherche médicale. Comment? Pour qui? Pour quoi?
Vous le saurez en suivant notre mini-série web « Sur les traces du cuivre-64 d’Arronax »…

Episode 5 : Et si on produisait du cuivre-64 pour la recherche médicale ?

Ce n’est pas parce que la méthode de production du cuivre-64 est connue de la communauté scientifique qu’elle peut être mise en œuvre du jour au lendemain. Le GIP ARRONAX peut en témoigner, lui qui a consacré beaucoup de temps et d’énergie à élaborer le procédé qui aujourd’hui permet de satisfaire les besoins en cuivre-64 de plusieurs équipes de recherche en médecine nucléaire.

« Au début des années 2010, quand nous avons commencé à développer notre méthode de production du cuivre-64, nous étions peu nombreux à nous y intéresser, se souvient Cécile Bourdeau, directrice adjointe du GIP ARRONAX et responsable du service production. Les cibles disponibles à l’époque étaient inadaptées pour nos équipements : trop petites et insuffisamment résistantes à nos faisceaux de particules. »

Il a donc d’abord fallu développer une ciblerie maison, en concevant de grandes cibles et une méthode d’électrodéposition adaptée aux caractéristiques du cyclotron Arronax. Ces travaux ont été effectués par Nathalie Michel, ingénieure au sein du laboratoire Subatech. « En parallèle, notre collègue Cyrille Alliot a développé toute la chimie qui permet aujourd’hui de proposer un cuivre-64 propre, débarrassé de contaminants métalliques nickel et zinc, et par conséquent adapté pour des opérations de radiomarquage de différents vecteurs dans un cadre préclinique », poursuit Cécile Bourdeau.

Porté par un intérêt croissant des équipes de recherche pour le cuivre-64 en tant qu’agent d’imagerie moléculaire, le GIP ARRONAX poursuit à l’heure actuelle ses travaux de R&D dans le but d’optimiser encore la qualité de son procédé de production (répétabilité des étapes, maitrise accrue des taux d’impuretés) ainsi que la durée de cette production. Et se dote, dans le même temps, d’un accélérateur compact de haute puissance lui permettant de produire du cuivre-64 de manière régulière et en grande quantité, à destination des équipes de recherche et cliniques en médecine nucléaire.

Contact : Cécile Bourdeau


Prochain épisode : Destination… Nantes

Relire l’épisode 1 : Destination Clermont-Ferrand
Relire l’épisode 2 : Destination Lausanne
Relire l’épisode 3 : Production en cours
Relire l’épisode 4 : Destination Lille